« L'étude de la philosophie consiste à savoir non ce que les hommes ont pensé, mais ce qui est réellement. »
(S. Thomas d'Aquin, Commentaire sur le traité du Ciel et du Monde (Aristote), livre I, leçon 22, n° 8)

« Lorsque l’homme ne se préoccupe pas du problème des fins dernières (des buts ultimes), lorsque seul l’intéresse le destin d’une nation politique, de l’économie, lorsque les grands problèmes métaphysiques ne font plus souffrir, laissent indifférent, l’humanité est dégradée, elle devient bestiale. »
(Eugène Ionesco, cité par Louis Jugnet in Problèmes et grands courants de la philosophie )

« Le vice commence avec la présomption de se faire soi-même maître de sa propre vie. »
(S. Augustin, De l’esprit et de la lettre, Livre I, n. 11)

Ce site met à la disposition du lecteur bonae voluntatis, les textes de quelques livres épuisés ainsi que divers extraits et suggestions d’achats.  Ces documents lui permettront d’accéder à une connaissance du réel qu’il ne manquera pas de confronter à ce que l’industrie de « l’in-formation » lui délivre, à l’instar d’une presse à emboutir. (Cf. Marcel De Corte, L’intelligence en péril de mort ).  Il est conseillé de lire complètement la présente page d’accueil avant de commencer à « cliquer » dans les liens hypertextes.
Avertissement : Il n’existe pas d’auteur dont l’ensemble de l’œuvre soit exempte d’erreur. Souvent, les penseurs connaissent diverses périodes caractérisées par des positionnements différents, voire contradictoires. Ils peuvent subir des influences plus ou moins profondes à la suite d’évènements historiques ou personnels. Le meilleur peut côtoyer le pire. Il n’est pas rare qu’ils tombent dans l’outrance ou dans les travers qu’ils dénoncent eux-mêmes par ailleurs avec véhémence. 
Cet état de fait n’est pas sans danger pour l’homme incertain qui attend fébrilement les oracles de l’éditorialiste de son journal favori avant de fixer sans délai son jugement sur tel ou tel événement. Cela n’a évidemment pas échappé aux faiseurs d’opinion, qui sont à l’affût de la moindre ratée chez ceux dont ils veulent discréditer l’ensemble de la pensée. La mise en œuvre systématique de cette idée (disqualifier une doctrine globalement bonne en y mêlant un peu de venin) à des fins subversives a été magistralement décrite par Vladimir Volkoff dans Le montage. Plus généralement, on ne peut ignorer les grands principes de la  subversion et de la  désinformation  dans laquelle nous baignons et on doit avoir quelque idée sur la façon de s’en protéger. La charité impère de ne pas oublier les potentes (les puissants » eux-mêmes. Nous les invitons à méditer cette page de G. Bernanos[1]  écrite dans sa retraite brésilienne vers 1940. Ad potentes.

C’est le propre de l’intellectuel que de conserver ce qu’il peut y avoir de juste et de rejeter ce qui doit l’être dans la production d’un auteur. Cela suppose des connaissances et un jugement formé selon des préceptes sûrs. Nous avons la faiblesse de penser que l’étude des quelques textes qui suivent peut contribuer à cette éducation. Eux-mêmes doivent d’ailleurs être lus selon la méthode critique que nous venons d’indiquer, bien que nous les considérions comme globalement fondés. 

Dans le même ordre d’idées, il va de soi que les éditeurs ou libraires dont les adresses sont fournies sur le présent site ne le sont qu’à titre indicatif. Leur mention ne saurait en aucun cas avoir valeur de caution pour l’ensemble des ouvrages qui figurent à leurs catalogues, lesquels sont souvent fort loin de posséder une unité doctrinale.

Méthode de travail. Nous renvoyons le lecteur aux Seize conseils de saint Thomas d’Aquin pour acquérir le trésor de la science..

Vocabulaire : De nombreux textes figurant sur ce site font, à des degrés divers, usage du vocabulaire de la philosophie réaliste aristotélico-thomiste (« forme », « essence » « substance », « accident », ...), notamment de la métaphysique (pour les modernes, il n’y a pas de métaphysique). Il est donc recommandé au lecteur ignorant tout de cette science  de commencer par en acquérir le vocabulaire de base

Réalisme modéré (thomisme) ou Idéalisme ? Les principes de la théorie réaliste de la connaissance qui prévalait depuis Aristote furent tragiquement mis en pièces par Descartes, ouvrant ainsi la voie à l’idéalisme moderne. Niant ou méprisant le réel extra-mental, auto-contemplation de la pensée humaine enfermée en elle-même, l’idéalisme est devenu la doctrine officielle des états modernes car il constitue le plus puissant moyen de contrôle non aversif des populations  jamais mis en oeuvre. Flattant la vanité humaine, il est « l’ami des hommes ». 

« La nation est un grand troupeau qui ne songe qu’à paître, et, qu’avec de bon chiens, les bergers mènent à leur gré. »
(Mai 1789, Chamfort dialoguant avec Marmontel ; cité par J-C. Lozac’hmeur et B. de Karer, in De la Ré-volution, p. 26)


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 Avant tout, un fichier à télécharger, imprimer et étudier pour utiliser prudemment son ordinateur 
Ce document de grande valeur est resté quelque temps sur le site de Mécanopolis (cf. Liens vers des sites hétérodoxes ). Il est l'oeuvre de spécialistes de la sécurité informatique (anonymes) qui semblent être adeptes d'un anarchisme radical comme le montre sans ambigüité leur site (http://boum.org/). Mais cela n'enlève rien à la qualité de l'ouvrage, qui, cela va sans dire venant d'anarchistes, … est totalement libre de droits et peut être reproduit et diffusé à volonté. Ce premier tome traite principalement de la sécurité hors-connexion. Il devrait connaître une suite en 2011 consacrée à Internet et aux réseaux (à surveiller et à ne pas manquer, car il faudra sans doute aussi « l'attraper au vol »). Sans aller jusqu'à faire tout ce qui est proposé (cryptage complet), on peut au moins mettre en pratique l'utilisation des logiciels dits « libres » comme Linux. Non que leurs diffuseurs soient moins gnostiques que les autres (il suffit de regarder la symbolique des logos des différentes « distributions » pour en être convaincu), mais le fait que les fichiers source sont publics empêche, ou tout au moins rend très difficile, l'incorporation occulte de chevaux de Troie et autres logiciels espions. Lorsque l'on sait que la CIA s'est invitée au développement de Fenêtres7, que l'Etat français est sur le point de rendre possible légalement et techniquement l'incorporation secrète de logiciels espions dans les ordinateurs des citoyens par les autorités, et bien que les enfants de lumière ne soient pas des comploteurs, on peut comprendre l'intérêt qu'il y a à travailler sous Linux (qui possède d'ailleurs de nombreux autres avantages : inutilité des antivirus, gratuité, structure claire et logique d'Unix , transparence, etc.). Précisons tout de même que quelques connaissances en informatique sont préférables et qu'il faut déconseiller l'opération aux personnes qui n'ont aucune idée de l'architecture d'un système et ne veulent pas du tout « chercher à comprendre ».

LIVRES ET DOCUMENTS EPUISES OU TRES DIFFICILES A TROUVER
TEXTES COMPLETS EN LIGNE


Louis Jugnet – Résumé ronéotypé d’un cours donné à l’Institut d’Etudes Politiques de Toulouse en 1965.

Jacques Maritain – Trois réformateurs. Il s’agit d’une saisissante synthèse de la modernité à travers trois personnages, qui, s’ils ne l’ont pas à eux-seuls créée, l’ont incarnée au plus haut point, chacun dans son domaine : Luther, inventeur du « Moi » et de l’autonomie de la conscience, Descartes, séparateur de la raison et des choses, père spirituel de Kant, enfin Rousseau, réformateur politique, jetant les bases de la société démocratique actuelle et même de son inévitable évolution (et non pas, comme on le prétend à tort, « dérive ») totalitaire, « forçant à être libres » ceux qui ne veulent pas l’être. Mais, pour bien tirer parti de cet ouvrage d’une grande force et ne pas le confondre avec une œuvre polémique qu’il n’est pas – même si le ton est souvent viril – il convient d’avoir bien compris ce qu’est « la modernité ». Le mot modernité (du latin modus = mode, dans le sens de « à la façon de ») désigne en effet quelque chose de très précis et qui n’a que peu de rapport avec le sens qu’on lui donne de nos jours. En première approximation, on peut dire que modernité est synonyme d’individualisme, d’immanentisme, de repli sur son moi, chacun le sien. La modernité, en coupant l’homme de Dieu, a substitué aux sociétés organiques de la chrétienté et à ses corps intermédiaires les « collectivités », qui sont des collections de « moi », faiblement maintenus entre eux par une communauté temporaire d’intérêts. Le résultat, c’est la Dissociété décrite par Marcel De Corte et sa conséquence, l’incommunicabilité entres les êtres. A l’antique « bien commun » qui désignait l’état de la Cité (même très inégalitaire) permettant aux hommes d’atteindre leur fin (se présenter à sa mort devant Dieu dans la vertu), s’est substitué « l’intérêt général », expression qui pourrait tout aussi bien s’appliquer à un groupe de voleurs partageant un butin …
N.B. Il convient d’apporter de vigoureuses réserves sur la conception que Maritain donne de la personne (figurant dans le chapitre I sur Luther) et qui diffère, non sans incohérences graves, de celle du thomisme classique. Cette erreur est peut-être à l’origine des dérives du philosophe qui apparaissent dès la fin des années 20.

Léon Daudet – Deux idoles sanguinaires : la Révolution et son fils Bonaparte . Où l’on montre que la route vers « la paix perpétuelle » (Kant) débute par l’horreur du bain de sang régénérateur et conduit infailliblement à la dictature militaire. Où l’on montre aussi que la Révolution ne fut pas la révolte du peuple affamé mais une guerre de religion, ou plutôt, une guerre à la religion. Où l’on montre enfin que la guerre civile se prolonge inéluctablement en guerre étrangère pour étendre la Révolution. Deux siècles après les évènements, on peut dire que l’idole se porte bien et a su s’adapter : Révolution culturelle permanente dans les pays occidentaux et dernièrement en Russie, Révolution violente encore sous d’autres cieux. Nous remercions le lecteur qui a eu la gentillesse de corriger la version numérisée que nous présentons ici.

Augustin Cochin – Augustin Cochin, parent de l’abbé Jacques-Denis Cochin qui fonda l’hôpital qui porte son nom, est né à Paris le 22 décembre 1876. Il est tourmenté par les massacres organisés de la Révolution. C’est pourquoi, dès sa sortie de l’Ecole des Chartes - dont il est entré premier et sorti premier -, il met en chantier un gigantesque travail de recherche et de réflexion pour tenter de comprendre comment des hommes ordinaires ont pu se livrer à pareille activité ou même seulement la cautionner plus ou moins tacitement. Malheureusement, il meurt au front en 1916 et le monumental ouvrage en 10 volumes qu’il avait entamé restera à jamais inachevé. Certaines des notes retrouvées chez lui et divers textes de conférences ont été rassemblés et publiés par la librairie Plon après la grande guerre. Citons notamment : 

« Les sociétés de pensée et la démocratie moderne  » Analyse magistrale du fonctionnement des  sociétés d’égaux « libres » dont les loges maçonniques sont l’exemple type, mais pas le seul puisque toutes les sociétés démocratiques modernes fonctionnent sur le même principe. 
« La révolution et la libre-pensée :  La socialisation de la pensée : 1750-1789,  La socialisation de la personne : 1789-1792, La socialisation des biens : 1793-1794  ». Ce livre, d’une grande richesse, débute par un remarquable exposé et – nous semble-il – très abordable, de la théorie de la connaissance. Pour « s’émanciper », l’homme a décrété la mort de Dieu, ou tout au moins sa mise hors-jeu : il devait pour cela nier le réel (matériel ou immatériel) et imposer des fictions au corps social martyrisé. Le résultat a été étonnant : de son statut d’animal social complet recherchant l’amitié de ses semblables et capable d’autonomie réelle (à son niveau) grâce à son libre arbitre et à son intelligence, l’homme a régressé en une pièce mécanique inerte, mais suspectant sans cesse ses semblables. Il est devenu un simple rouage participant à un mouvement sur lequel il n’a aucune prise, qu’il ne comprend pas, mais qu’il approuve, soumis qu’il est à un puissant contrôle de la pensée. Implacable et totalement d’actualité. Encore Augustin Cochin n’a-t-il pas décrit la disparition des nations – pourtant commencée de son temps -, ultime étape de la socialisation universelle, écrasement absolu des personnes et forme achevée du totalitarisme.

Etienne Gilson - Les Métamorphoses de la Cité de Dieu (1952). Il s’agit de la compilation,  rédigée par l’auteur, de conférences données à l’Université de Louvain en 1952. L’illustre académicien et ex-professeur au Collège de France dresse, à travers les écrits de quelques personnages plus ou moins sulfureux comme Dante, Campanella ou encore l’abbé de Saint Pierre, l’histoire exotérique (i.e. telle qu’elle peut être saisie dans ses manifestations visibles) de la genèse de la Grande République Universelle, prélude à la venue de l’Antéchrist. On reste pantois devant l’audace dont fait preuve Etienne Gilson, qui, dans son style inimitable, reste toujours très politiquement correct et se garde bien de parler d’occultisme ou de Franc-Maçonnerie. Tout juste nous offre-t-il un clin d’œil à la Hitchcock, avec une discrète allusion aux Grands Initiés d’Edouard Schuré qu’il ne nomme d’ailleurs pas.  En effet, cette political correctness n’est qu’une apparence et comme le philosophe le dit lui-même, le véritable sens de son discours n’apparaît que dans la considération de l’ensemble des différents chapitres.

Auguste Boulenger (mise en page à revoir) - La doctrine catholique, tome 1 : Le dogme (1927). Remarquable exposé de l’ensemble de la doctrine catholique, des attaques qu’elle subit et des arguments pour y répondre. Cette ouvrage d’une grande rigueur et qui couvre à la fois les aspects philosophiques et théologiques sera apprécié par les gens exigeants. Bien que son niveau dépasse celui des catéchismes courants, il reste très accessible.
La doctrine catholique, tome 2 : La morale, la loi, etc.  (1927).
La doctrine catholique, tome 3  : Les moyens de sanctification (1927). La vie surnaturelle, les prières, les sacrements.
 - Manuel d’apologétique - Pourquoi je suis catholique. Complémentaire du précédent et orienté vers l’apologétique. 

Louis-Nazaire Bégin - La primauté et l’infaillibilité des Souverains Pontifes. L.H. Huot Éditeur, Québec, 1873. Ce livre parfaitement clair devrait dissiper les confusions lourdes de conséquences qui prévalent de nos jours en la matière. Il est simplement fourni en version numérisée mais « non reconnue », d’où sa taille importante (22 Mo). Nous n’avons pas le temps à court terme de le traiter avec notre logiciel OCR. Si quelqu’un veut bien le faire, nous le remercions par avance.

Abbé Goupil S.J. La règle de la foi. Où l’on explique avec précision ce qu’est la foi catholique. La foi, c’est ça. A prendre ou laisser, mais c’est ça. 
On trouve une sorte de condensé de ce livre dans un article de l’abbé Murro paru dans sodalitium N° 43 : La règle de notre foi.. 

Mgr. de Ségur - La Révolution expliquée aux jeunes gens. Exposé simple et clair bien adapté à une première approche de l’essence de la Révolution.

LIVRES ANCIENS RECOMMANDÉS
avec parfois quelques
EXTRAITS
  
Nous ne saurions trop conseiller au lecteur de tenter de se les procurer chez les vendeurs de livres anciens des grandes villes ou sur l’Internet ( http://www.livre-rare-book.com , http://www.chapitre.com  , http://www.abebooks.fr/ , http://www.addall.com/ , http://www.alibris.com/http://www.usedbooksearch.co.uk/ , http://www.priceminister.com  et http://www.usedbooksearch.co.uk/ pour globaliser la recherche). Ajoutons l’excellente librairie DISMAS, Rue de Bayère, 3 B - 5537 Haut-le-Wastia (Belgique), Tél.: 00-32-82-61.40.97 ; Fax : 00-32-82-61.42.62 ; librairie-dismas@skynet.be .
Un lecteur nous signale que l’on peut trouver des livres d’occasion d’un grand intérêt, dont certains rares (Abbé Lucien,  M.-L Guérard des Lauriers, etc.) à la procure du Centre Saint Paul, 12 rue Saint Joseph, 75002 Paris, tél. 01 40 26 01 78 (ouvert du mardi au samedi de 12 H à 19 H et le dimanche de 10 H à 13 H 30 et de 17 H à 20 H). Le Centre Saint Paul ne figure pas précisément (c’est un euphémisme !) parmi les tenants de la thèse de Cassiciacum, mais, encore une fois … Non respicias a quo audias, sed quidquid boni dicatur, memoria recommenda

Régis Jolivet – Traité de philosophie, 4 tomes. Editions Emmanuel Vitte, Lyon. Cet ouvrage, complet et néanmoins de lecture aisée, traite de philosophie, au sens véritable décrit plus haut. C’est une référence sûre.

Abbé Henri Collin - Manuel de philosophie thomiste, 2 vol., Pierre Téqui Ed., 1926 (existe en 3 volumes dans une version ultérieure dite « revue et corrigée » que nous ne connaissons pas). Ouvrage de référence parfaitement orthodoxe et, davantage accessible aux débutants que le précédent (avec du travail évidemment). 

Joseph de Tonquédec – La critique de la connaissance, Gabriel Beauchêne, Lyon, 1929. C’est l’ouvrage de référence en noétique (théorie de la connaissance) thomiste. Aussi clair que complet, ce livre contient les réfutations détaillées des erreurs modernes, notamment du kantisme. On peut le lire de manière relativement autonome puisque la plupart des termes utilisés y sont définis, néanmoins, il s’adresse à des personnes possédant les bases de la philosophie réaliste. A lire après le cours de Maritain ou de Jolivet par exemple. 

F-J. Thonnard – Précis d’histoire de philosophie. Desclée et Cie, 1945.

Jacques Maritain – Théonas. Nouvelle Librairie Nationale ; Réflexions sur l’intelligence et sa vie propre. Nouvelle Librairie Nationale ; Distinguer pour unir ou Les degrés du savoir, Desclée de Brouwer, Paris, 1932. Cf. note infra.

Abbé Augustin Barruel – Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme. Publié à Hambourg en 1798 et 99, réédité plusieurs fois depuis, cet ouvrage (cinq volumes) rigoureux, est d’une importance telle qu’il fait encore aujourd’hui l’objet d’attaques destinées à le décrédibiliser (« thèse du complot »).  Signalons que les Editions DPF de Chiré viennent d’en éditer une copie entièrement retypographiée et munie d’un index. On ne peux prétendre connaître tant soit peu la Franc-Maçonnerie sans avoir lu l’abbé Barruel.

Marcel De Corte (*) – L’intelligence en péril de mort.  « L’intelligence » est la capacité à lire dans le réel (du latin legere intus) les vérités qui sont extrinsèques au sujet pensant. La raison peut déduire de ces vérités premières d’autres vérités, secondes, qui permettent à l’homme de régler son agir, mais en aucun cas, elle ne peut les produire elle-même. Un expert-comptable n’invente pas les factures ni les états de stocks qui lui permettent d’établir le bilan d’une entreprise : il les lit dans la réalité.  Telle est pourtant la sophistique à laquelle se livre l’homme moderne, qui rejette furieusement toute hétéronomie, tout « donné » sur lequel il n’a pas prise. Depuis Descartes et surtout Kant, il a décrété que la connaissance de la chose « en soi » lui était radicalement impossible. 
Saint Thomas d’Aquin leur avait répondu à l’avance et avec une grande simplicité dans sa Somme Théologique (Ia, q85, a2). On pourra lire à ce sujet la remarquable synthèse que fait Louis Jugnet de la noétique (théorie de la connaissance) du docteur angélique (in La pensée de saint Thomas d’Aquin, N.E.L. Ch. II : valeur et nature de la connaissance. Cf. extraits infra.) 
S’il est véritablement compris, ce livre provoquera un choc chez le lecteur, lui faisant prendre soudainement conscience de l’ampleur du mal qui ronge notre société, laquelle vénère jusqu’à l’arrogance une raison se nourrissant d’elle-même. Jean Favard, ce mathématicien qui puisait chez saint Thomas d’Aquin les apostilles de son cours d’analyse de l’Ecole Polytechnique, ne se lassait pas de rappeler aux idolâtres de la Science majusculaire qu’« Il n’y a pas de vérité mathématique, les seules vérités sont les vérités révélées et celles qui se lisent dans la nature. » 
Pour avoir une idée de l’état d’avancement de la perte de l’intelligence, sous le rapport de la confusion mentale universelle savamment, lentement et sûrement provoquée par le viol du principe de non-contradiction, voir plus bas  Vers la confusion universelle.

(*) Le philosophe belge Marcel De Corte (1905-1994) est un ancien de l’E.N.S. de la rue d’Ulm où il est entré en 1929 à titre d’élève étranger. Il a été recteur de l’Université de Liège. 

Les ouvrages suivants ressortissent à la théologie, qui est la plus haute (et la plus difficile) de toutes les sciences. C’est sur elle et elle seule que doit déboucher la philosophie, et non sur une prétendue sagesse humaine qui s’auto-suffirait, et qui serait « plutôt une folie ». Ces livres sont hélas très difficiles à se procurer (ne pas se décourager à la première recherche, nous avons parfois mis plus d’un an pour en trouver certains). Nous recommandons de les lire dans l’ordre indiqué. 

R.P. Réginald Garrigou-Lagrange, O. P. - La Providence et la confiance en Dieu, (texte intégral) Desclée de Bouwer, 1932. Débute par un résumé saisissant des preuves classiques de Dieu et de ses principaux attributs.
 - Le Sauveur et son amour pour nous, (extrait) Editions du Cèdre, Paris, 1951 (Imprimatur de 1933).
  - La prédestination des saints et la grâce, Desclée de Bouwer, Paris, 1936. Recadre les choses en matière de prédestination. Lorsque l’on sait combien cette question est génératrice d’erreurs fatales pour la foi, il est de première importance de l’étudier avec soin. Le R.P. G-L. s’acquitte de cette tâche ô combien délicate suaviter et fortiter. On ne peut être a assuré de sa foi sans avoir compris et donné son adhésion au contenu de ce livre.
 - L’amour de Dieu et la croix de Jésus, (extrait) Éditions du Cerf, Juvisy, 1929. Le titre se passe de commentaire.
  - Perfection chrétienne et contemplation, Éditions de la vie spirituelle, Desclée de Bouwer, Paris, 1923. Deux tomes.

Abbé Bernard Lucien - La situation actuelle de l’Autorité dans l’Église, La thèse de Cassiciacum, Documents de catholicité, 1985. ISBN 2-9500611-1-7. Excellent exposé d’ensemble de la « thèse de Cassiciacum » élaborée par le p. Guérard des Lauriers sur la situation présente de l’Église. Malheureusement ce livre est difficile à se procurer (essayer tout de même régulièrement d’effectuer des recherches sur les sites de livres d’occasion) et, vu le parcours ultérieur de son auteur, ne sera probablement pas réédité à court terme. Extrait..

Abbé Bernard Lucien - L’infaillibilité du Magistère ordinaire et universel de l’Église, Documents de catholicité, 1984. ISBN 2-9500611-0-9. Démonstration détaillée et documentée non seulement d’un élément clé de la thèse de Cassiciacum, et surtout rappel d’une vérité de foi, bien oubliée, non seulement chez les néo-chrétiens mais chez beaucoup de ceux qui se disent « traditionalistes ». Voici la présentation qu’en fait l’auteur lui-même :
Nous présentons aujourd'hui au public catholique un opuscule sur l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel. Cette doctrine, directement rattachée à la Révélation, est en elle-même indépendante des temps et des lieux : « le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». Notre travail, pour le fond, est donc étranger aux circonstances actuelles : du moins nous sommes-nous efforcé d'atteindre cet idéal ! La manière dont nous avons traité le sujet, en revanche, est étroitement liée à l'occasion qui nous l'a fait aborder: et cela demande quelques explications.
Notre ouvrage, surtout dans sa deuxième partie, mais déjà un peu dans la première, se présente comme un recueil de citations, et non comme une étude à lire d'affilée. C'est que nous avons principalement voulu servir les fidèles, confrontés aux attaques contre la doctrine catholique, et qui le plus souvent manquent de textes de référence pour résister et contre-attaquer victorieusement. Le présent dossier, nous l'espérons, comblera sur un point précis cette carence assez générale.
Mais pourquoi ce sujet, parmi tant d'autres ?
Il se trouve que, en vue d'exposer quelle est la situation actuelle de l'Église, et plus spécialement de l'autorité dans l'Église, nous avons dû mettre en œuvre la doctrine catholique sur l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel. Rappelons-en brièvement les raisons.
Le concile Vatican II a promulgué une Déclaration sur la liberté religieuse en contradiction avec la doctrine sur le même sujet enseignée jusqu'alors, infailliblement, par l'Église. (Cf dans l'ouvrage Lettre à quelques Évêques... l'annexe qui met en lumière cette opposition). Le rapprochement de ce fait avec la doctrine de foi sur l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel oblige à conclure que l'occupant du Siège apostolique, au moment de la promulgation de ladite Déclaration (7 décembre 1965), ne possédait plus l'Autorité pontificale divinement assistée : on voit l'importance de la question ! Si en effet Paul VI avait eu l'Autorité pontificale à ce moment-là, l'acte de promulgation de la Déclaration conciliaire aurait été garanti par l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel ; et, comme la doctrine sur la liberté religieuse est présentée comme fondée sur la Révélation (et, par le fait même, comme " devant être tenue " par tous), elle aurait elle-même été garantie contre l'erreur.
Les faits montrant que le contraire s'est produit, la fausseté de l'hypothèse est établie avec certitude. 
L'exposé détaillé du raisonnement que nous venons de résumer (cf. Cahiers de Cassiciacum, N°l et suppl. au N°2) a provoqué, comme il n'arrive que trop souvent lorsque des questions d'importance sont en cause, quelques réactions d'opposition « passionnelle ». Certains auteurs « traditionalistes », se refusant a priori à admettre la conclusion, ont cherché à la nier « à tout prix ». Ils ne purent rejeter le raisonnement en lui-même, celui-ci étant trop simple pour laisser place aux arguties. Il leur était difficile de nier l'erreur de Vatican II, car eux-mêmes l'avaient dénoncé. En outre, toute leur résistance est fondée sur la dénonciation de cette erreur (ou d'autres similaires). Ces auteurs entreprirent donc, c'était la seule « issue », de nier la majeure du raisonnement : à savoir, la doctrine catholique sur l'infaillibilité !
Pour ce faire, ils « lancèrent » deux affirmations. D'une part, ils prétendirent que le magistère universel n'était pas l'ensemble des évêques avec le pape, à un moment quelconque : alors que c'est le sens que possède cette expression dans les documents ecclésiastiques qui traitent de la question. D'autre part, ils ne craignirent pas de clamer partout où leurs voix portaient que nous avions inventé de toutes pièces, pour les besoins de notre cause, la doctrine sur l'infaillibilité dont nous faisions état. Comme on pouvait s'y attendre, la discussion qui s'ensuivit laissa chacun sur ses positions ! Il fallait pourtant en finir, puisque l'hérésie se trouvait, en cette affaire, diffusée parmi les catholiques abusés. 
Nous avons donc décidé, laissant de côté le débat, de publier un dossier faisant connaître, par les textes, l'enseignement de l'Église. En conséquence, les deux parties principales de notre ouvrage correspondent aux deux aspects de l'erreur diffusée comme nous venons de le dire contre la doctrine catholique. En publiant abondamment les textes des Actes du concile Vatican I, ainsi que les autres textes du magistère se rapportant à notre sujet, nous montrons d'une manière certaine le véritable sens de la doctrine catholique sur l'infaillibilité du magistère ordinaire et universel. Ensuite, en reproduisant un large choix de textes de théologiens, nous confirmons que non seulement cette doctrine n'a pas été inventée par nous, mais qu'elle est explicitement connue et enseignée par tous les auteurs catholiques. Notre opuscule est donc un dossier : suffisamment complet, espérons-nous, pour éclairer tout fidèle de bonne volonté, « non théologien » mais animé de l'amour de la Vérité.
Un point reste à souligner. Le magistère universel, qui jouit de l'infaillibilité dans son enseignement ordinaire, c'est l'ensemble des évêques AVEC le pape, jamais SANS le pape. La présence du pape est l'élément déterminant pour la constitution de ce magistère infaillible. Ce point n'est pas toujours souligné dans les textes que nous citons. Il l'est cependant plus d'une fois. Mais surtout, il est tellement connu et admis de tous, qu'il semble inutile d'y insister. Qui ignore, en effet, que même les décrets d'un concile œcuménique n'ont de valeur définitive, et ne sont donc infaillibles et irréformables, que s'ils sont confirmés par le pape ? La défection de tous les évêques sans le pape (ou de « presque tous ») n'est donc pas un événement strictement impossible selon l'enseignement de la foi. La Révélation, redisons-le, ne nous enseigne pas que tous les évêques SANS le pape sont infaillibles.
II reste donc à recueillir la doctrine et les faits, et à reconnaître les conclusions qui en découlent nécessairement. Et, malgré le caractère tragique de la situation qui se dévoile ainsi à nous, nous proclamons de toute notre foi que les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre l'Église.

Abbé Bernard Lucien - Études sur la liberté religieuse dans la doctrine catholique, Éditions Forts dans la Foi, Tours, 1990. Ce livre développe de manière approfondie l’autre élément clé permettant d’établir la thèse de Cassiciacum. En voici la préface rédigée par M. l’abbé Belmont :
« Quiconque se préoccupe de la situation présente de l'Église catholique, tout homme qui s'intéresse aux rapports entre l'Église et la société civile, tout catholique qui vit de la foi se trouve confronté, un jour ou l'autre, à la question de la « liberté religieuse ».
On se souvient de l'exclamation de Hans Küng :
« II n'y a plus développement là où c'est le contraire qui est expressément affirmé. (...) Même l'opposition explicite (exprès) et implicite (de manière inclusive) ne peut être invoquée ici. L'assentiment à la liberté de religion donné par Vatican II n'est ni explicitement ni implicitement contenu dans la condamnation de la liberté de religion par Pie IX.» (« Être vrai, l'avenir de l'Église», DDB, 1968).
Est-ce là un constat véridique, ou un coup de bluff destiné à faire basculer la doctrine catholique ? Autrement dit, y a-t-il identité entre le « droit à la liberté de conscience et des cultes » nié et condamné par Grégoire XVI et Pie IX d'une part, et le «droit à la liberté religieuse» proclamé par Vatican II d'autre part ? L'enseignement du dernier concile est-il compatible avec celui des papes du siècle dernier ? La contradiction qu'on relève entre eux est-elle réelle, ou bien n'est-elle qu'une apparence qui masque une véritable continuité ?
L'ouvrage que M. l'Abbé Lucien publie aujourd'hui se propose de résoudre cette question, dont les conséquences sont extrêmement graves, il est facile de le deviner.
L'Abbé Lucien n'est pas le premier à entreprendre un tel travail, mais il le fait avec une double supériorité sur ses devanciers :
- l'étendue et la variété de son information lui permettent de ne rien avancer sans l'énoncer avec précision et l'étayer solidement ;
- tout son travail ne vise qu'à établir le sens obvie des textes, selon leur lettre même, et leur portée objective, selon la cohérence interne des documents en présence.
Bien souvent en effet — et l'Abbé Lucien relève quelques exemples dans des publications récentes — l'intention apologétique et la crainte des conséquences gauchissent la lecture des textes qui sont reçus non plus selon leur teneur objective, mais selon un système étranger au texte ou selon les intentions que l'on prête gratuitement à leurs rédacteurs.
Le résultat est un obscurcissement de ce qui est pourtant dit et enseigné sans équivoque. L'Abbé Lucien remédie à cela en permettant au lecteur de se débarrasser de toute interférence qui entrave le travail naturel de l'intelligence, et de pouvoir ainsi reconnaître avec certitude et sans hésitation que la contradiction entre la doctrine conciliaire et la doctrine catholique antérieure est bien réelle.
La connaissance des sources, la rigueur du raisonnement et la clarté de l'exposition font de cette étude un ouvrage définitif sur la question. »

Georges BernanosLa grande peur des bien-pensants, Grasset, Paris, 1931. Cette grande peur des bien-pensants, c’est l’infréquentable Drumont. Lire l’introduction dispense de tout commentaire. Pour un premier contact avec Drumont, nous conseillons :
Édouard Drumont, La Fin d’un monde, Albert Savine Éditeur, Paris, 1889. Cet ouvrage attachant et très bien écrit, doit être lu, non comme un traité de théologie de l’histoire, qu’il n’est certes pas - le surnaturel lui faisant défaut -, mais comme un instantané saisissant de franchise et d’honnêteté, sur ce que fut le XIX° siècle en ses aspects les plus sordides. Les réalités décrites dans ce livre - absolument impubliable aujourd’hui, faute d’éditeur et même d’auteur - sont toujours là. En pire pour la plupart, bien que certaines semblent en être restées au même point. Personne, à une infime minorité près, ne semble plus les voir tant le renversement des vices et des vertus est avancé. La vision de Drumont est perçante et ce qu’il voit provoque chez lui un état de douleur permanente, douleur qu’il cherche à transformer en indignation, dans l’espoir, qu’il sait pourtant vain, de provoquer un sursaut (cf. extrait 1). Mais le peuple de l’Ancienne France a été dissout par la Révolution et les chefs apparents du jour ne sont que des pantins en commandite. S’il sent très bien l’emprise des sociétés secrètes sur l’État, il semble ne pas percevoir la finalité de ces dernières et il attribue à l’argent un statut de cause finale qu’il n’a pas, comme il ne comprend pas vraiment le rôle que joue la corruption de la nature humaine (qui touche tout le monde) dans tout ce désordre, et qu’au fond, la caractéristique du monde moderne, c’est d’utiliser la propension des hommes au mal comme levier au lieu de la combattre comme tentait de le faire l’Église aux époques de chrétienté. C’est pourquoi il imagine que, comme dans les temps anciens - qu’il sait pourtant révolus ! - pourrait apparaître quelque Colbert, voire se lever quelque Vercingétorix, pour faire la grande lessive et rétablir la Justice. Mais Colbert était un ministre légitime d’un gouvernement légitime et souverain (même si injuste sous certains rapports). La démocratie parlementaire telle que nous la connaissons ne peut en aucune façon produire un Colbert et si, par extraordinaire il en venait un à l’existence, Paris serait bombardé par l’OTAN dans la demi-heure. Le rôle qu’il voudrait voir jouer à l’Église dénote également une méconnaissance de la finalité de cette dernière et les décennies qui ont suivi ont montré à l’excès la nocivité profonde d’une implication directe de l’Église dans « le social » qu’il souhaitait.  Non, le véritable intérêt de ce livre ne réside pas dans les solutions que Drumont semble appeler de ses voeux, dont certaines répugnent au chrétien, il réside dans la qualité de la description des mœurs d’une société française carnalisée[2] livrée à ses instincts les plus bas, instincts les plus bas utilisés en vue d’une fin religieuse occulte qui lui est étrangère et que ne semble pas apercevoir l’auteur, dont la vision s’arrête à l’instrument. Extrait 2
NOUVEAU !  Un lecteur nous signale que l’on peut trouver l’ouvrage en téléchargement sur http://www.archive.org/details/lafindunmondet00drum.

COURTS EXTRAITS DE LIVRES DISPONIBLES DANS LE COMMERCE EN NEUF OU EN REPRODUCTION
DONT NOUS RECOMMANDONS FORTEMENT L’ACHAT


Il est très important d’acheter ces livres de vente difficile que certains éditeurs prennent le risque d’éditer ou de rééditer. C’est notre liberté, laquelle est subordonnée à la connaissance de la vérité, que nous contribuons ainsi à préserver. 

Giuseppe Ricciotti – La vie de Jésus-Christ, traduction de Maurice Vaussart, Payot, Paris, 1954. (710 pages qui se lisent avec délectation). On peut le trouver d'occasion par la filière habituelle (abe-book, etc) et aussi en reproduction de bonne qualité à la procure de l'IMBC (Centro Librario Sodalitium, adresse infra). Tout le contexte palestinien est traité en détail au départ, les différentes interprétations hétérodoxes réfutées, les questions ouvertes clairement et humblement exposées. L'auteur était un authentique savant, philologue, historien, fin connaisseur de la géographie et des moeurs orientales, sans parler des langues sémitiques, du grec et du latin évidemment. Et modeste avec ça. Un vrai nectar qui n’a rien perdu de sa valeur scientifique en 2008.

Collana Cassiciacum - Le problème de l’autorité et de l’Episcopat dans l’Eglise. Pour acheter ce petit livre écrire à : Centro Librario Sodalitium, Loc. Carbignano 36 - 100 20 VERRUA SAVOIA (TO) Italie, ou à : Sodalitium, Mouchy 58 400 Raveau, France. Le prix est de 8,40 Euros + port 1,5 Euros.  (Publicité non payée …). Ce livre contient notamment deux textes très importants de Mgr. Guérard des Lauriers, l’un exposant la thèse de Cassiciacum, l’autre justifiant - selon lui - la nécessité de sacrer des Evêques sans mandat romain dans l’état de privation actuelle de l’Eglise pour continuer la Missio. Mais pas sans conditions. L’actualité religieuse de janvier 2009 en rend prémonitoire passage suivant :
« […] SI, à l'occasion d'une éventuelle Consécration, Mgr Lefebvre NE DÉCLARE PAS ET PUBLIQUEMENT le désaveu de son actuelle position, et même si extérieurement il ne réaffirme pas reconnaître Wojtyla comme étant en acte le Vicaire de Jésus-Christ : alors, la duplicité[3]  que met systématiquement en œuvre Mgr Lefebvre EXIGE de redouter la pire des compromissions. De telles « Consécrations » seraient ordonnées, sataniquement et magistralement, à mieux assurer le « ralliement »[4] de la phalange « traditionnelle » à l’« Église » officielle. […] »

Marcel De Corte – Essai sur fin d’une civilisation, Editions Rémi Perrin. A lire après « L’intelligence en péril de mort ».
– De la dissociété, Editions Rémi Perrin. Idem.
– L’homme contre lui-même, Editions de Paris, 2006. A lire là aussi, après « L’intelligence en péril de mort ». Recueil de textes d’une extrême pertinence décrivant les différents aspects et les causes de la mise au rebut par l’homme lui-même des facultés et des notes spécifiquement humaines de sa nature humaine. Du grand De Corte donc, bien que le surnaturel spécifiquement chrétien soit, comme souvent chez ce penseur, absent[5]. La conclusion du chapitre VIII est quelque peu réductrice et hélas, côtoie le naturalisme.  Cela est dommage, mais  ne détruit pas la valeur proprement philosophique de l’ouvrage.  Extrait.

Vladimr Volkoff – Le montage (Press Pocket) – Le retournement (Press Pocket) – Petite histoire de la désinformation (Editions du Rocher, assez superficiel, car ne dépassant pas le niveau des causes secondes, mais très utile pour le néophyte qui ignore tout de la désinformation). Vladimir Volkoff est un auteur de grand talent littéraire et d’une intelligence vive, mais il est surtout intéressé par l’aspect civilisationnel de la Révolution. Tous ses livres ne sont pas à recommander (notamment les derniers), mais on ne peut se dispenser de lire Le montage et Le retournement si on veut savoir jusqu’où peut aller la malice humaine en matière de subversion et de tromperie.

Jean de Viguerie ( historien, spécialiste de la période révolutionnaire et des « Lumières ») – Les deux patries (Editions Dominique Martin Morin) – Christianisme et Révolution (Nouvelles Editions Latines) – Histoire et dictionnaire du temps des Lumières (Robert Laffont, Bouquins).

Pascal Bernardin – Machiavel pédagogue (Editions Notre-Dame des Grâces). Polytechnicien, Pascal Bernardin étudie avec rigueur quelques méthodes de contrôle de la pensée, notamment dans le domaine éducatif, que le public est loin de soupçonner. Il faut tout de même préciser que ce premier essai contient quelques naïvetés, notamment l’usage du faux concept de « vraie démocratie ». On peut penser que l’auteur ne les commettrait pas aujourd’hui.

Jacques Maritain (rééditions de Pierre Téqui) - Eléments de philosophie, tome 1 : Philosophie générale et tome II : Petite logique – Neuf leçons sur les notions premières de la philosophie morale – Sept leçons sur l’être. Un des grands philosophes thomistes de la première moitié du XX° siècle. Il a connu deux périodes, la première (jusqu’à 1930 environ), marquée par l’orthodoxie doctrinale (sauf, hélas sur la notion de personne). Les ouvrages qui précèdent ont tous été écrits lors de cette période. Par contre, dès Humanisme intégral, paru en 1936, ses productions deviennent de plus en plus douteuses, avec un sommet dans l’hétérodoxie dans les années 60 (Maritain est l’inventeur du concept de « liberté religieuse » adopté par le Concile Vatican II). Se trouve d’occasion et est par moment réédité par Téqui à faible tirage.

Louis Jugnet (réédition des Nouvelles Editions Latines) - La pensée de saint Thomas d’Aquin..

Jean Daujat (réédité par Pierre Téqui) – Physique moderne et philosophie traditionnelle. Excellent opuscule destiné à une première approche sans connaissance préalable et qui devrait susciter chez le lecteur le désir d’une étude systématique de la philosophie avec le traité de Collin (cf. supra) par exemple. Physicien de formation (ancien  élève de l’E.N.S.), Jean Daujat a consacré une bonne partie de sa vie à la philosophie et à la théologie selon la doctrine de saint Thomas d’Aquin. Il fut un disciple de Jacques Maritain, du « bon Maritain », … comme du mauvais. Hélas, préférant rester quelque peu « du côté du manche », il n’a pas voulu voir les contradictions de Vatican II avec le Magistère, ce qui l’a amené à écrire des inepties du genre « il ne faut pas confondre la pornographie avec l’érotisme, qui peut être une forme d’art » !  Que de chutes cette volonté de ne pas passer pour « ringard » ou trop en rupture avec le monde n’a-t-elle pas provoquées !

Georges Salet – Hasard et certitude. Présentation du livre par l’éditeur Pierre Téqui : 
« Déjà en 1674 dans sa « Recherche de la Vérité », Malebranche  notait le danger de trop faire confiance aux hommes de science : « Ce sont des gens qui cherchent la vérité : on suit ordinairement leurs opinions sans les examiner. Ainsi leurs erreurs sont d'autant plus dangereuses qu'ils les communiquent avec plus de facilité. » (L. II, IIIe partie, ch. VIII, 4), Le Hasard et la Nécessité, le livre publié par Jacques Monod aussitôt la réception du prix Nobel, illustre à merveille ce propos du philosophe (et prêtre oratorien) : le célèbre biologiste y propose une vision du monde résolument athée, et tente de la justifier par des extrapolations qui vont bien au-delà des faits et des connaissances scientifiques.
En clair, il voulait exclure de la science (donc, pour lui, de la pen¬sée et de la vérité) toute référence à un Créateur intelligent. Et son évolution « au hasard » tiendrait lieu de Dieu.
Comprenant le danger pour la foi, Georges Salet eut l'idée de retourner l'arme même de la science contre le savant biologiste. En effet, contrairement à l'idée que s'en formaient les Grecs, le hasard n'exclut pas l'existence d'une loi, donc d'un Législateur : il existe des lois mathématiques du jeu de dés (alea, en latin) et ce calcul « aléatoire », appliqué à la « mutation favorable » où Monod voyait le mécanisme d'une évolution progressive, démontre justement le contraire des prétentions évolutionnistes. Cette mutation est improbable à un degré tel qu'il équivaut à une impossibilité.
Depuis la première édition de cet ouvrage, trente ans tout juste ont passé, mais les termes du problème restent inchangés. Les lois des probabilités ne vieillissent pas, non plus que les êtres vivants : se renouvelant à chaque génération toujours semblables à leurs ascendants, n'en déplaise au Professeur Monod. 
Ceux qui ouvriront ces pages en sentiront aussitôt tout le prix, et nous tenons à remercier ici Madame Salet et les Éditions Téqui d'avoir permis cette utile réédition. La désinformation scientifique n'est pas moins redoutable que les autres, et tous ceux pour lesquels importe avant tout la vérité, et toutes les formes et tous les ordres de vérité, comprendront l'importance de cet ouvrage. »
Georges Salet est décédé en 2002 ; il était polytechnicien, ingénieur du Génie Maritime.
Indiquons le lien http://noevolution.org/ qui contient une vidéo de bon niveau ayant pour objet de participer au démontage de la supercherie évolutionniste, essentiellement par une remise en cause des datations de fossiles basée sur les travaux de Guy Berthault (X 1945) et d’autres spécialistes reconnus en stratigraphie, travaux qui n’ont semble-t-il, pas été réfutés autrement que par l’injure et la calomnie. Cette vidéo ne peut évidemment prétendre à l’exhaustivité et a surtout le mérite d’inciter à prendre au sérieux les arguments des négateurs du dogme clé du panthéisme d’État. Remarquons cependant que si les attaques de l’évolutionnisme par la science positive ont leur intérêt  (elles détruisent les arguments de leurs sectateurs en se plaçant sur leur terrain), elles n’en démontrent pas pour autant l’impossibilité théorique car la question est d’un autre ordre[6]. La véritable réfutation relève de la philosophie. On pourra consulter à cet égard les Elementa philosophiae aritotelico-thomisticae  du p. Gredt[7]
Le site Contra Impetum Fluminis apporte des réserves appuyées sur les activités et publications du CESHE, qui met en avant les travaux de G. Berthauld.

Jean-Claude Lozac’hmeur et Bernaz de Karer – DE LA RE-VOLUTION  (1992 ; éditions Sainte Jeanne d’Arc, Les Guillots, 18260 Villegenon ; tél. : 02 48 73 74 22 ; fax : 02 48 73 75 86.) Extrait de l’ « Avertissement au lecteur » : « [...] On espère répondre ici aux interrogations les plus angoissantes de l’homme moderne : en quoi consiste donc la Révolution ? Où mène-t-elle ? [...] » Introduction à la méta-histoire par deux universitaires bretons. La bonne compréhension de ce livre exceptionnel nécessite des connaissances en philosophie, histoire générale et théologie (comme le contenu du catéchisme du père Pègues qui figure plus bas), mais la récompense est à la hauteur de l’effort fourni. Il pourra alors parfaire ses découvertes avec :

J-C. Lozac’hmeur – Fils de la Veuve. Editions de Chiré, 2002. Présentation de l’éditeur à laquelle nous adhérons : « Ce livre est la seconde édition, revue et considérablement augmentée, d'un essai paru en 1990. La démarche, aussi sérieuse et référencée qu'objective, est nouvelle. L'auteur, en effet, applique à l'énigme maçonnique les conclusions de ses recherches sur les religions anciennes ou primitives. Dans un langage accessible à tous, il fait ressortir le parallélisme qui existe entre les mythes des cultes païens et ceux de la Franc-Maçonnerie moderne. Or les mythes sont des récits codés transmettant sous forme de symboles une doctrine ésotérique, celle qui, après des millénaires, se retrouve dans la Franc-Maçonnerie. Les décrypter, c'est décrypter le symbolisme de cette dernière, c'est découvrir son secret. C'est ce que fait cette étude passionnante en démontrant de façon objective et scientifique que la Franc-Maçonnerie est une religion issue d'une tradition diamétralement opposée à la tradition judéo-chrétienne. Le dieu qu'elle invoque et auquel elle rend son culte n'est autre que Satan, le prétendu ami des hommes. Par sa puissance, les Fils de la Veuve rêvent de réunir les hommes dispersés depuis Babel et de leur rendre, par la Révolution, la civilisation collectiviste de l'Age d'Or où tous seront « libres » et « heureux ». »
La lecture de ce livre est fondamentale pour comprendre le symbolisme qui chante les hauts-faits ou rappelle les objectifs des initiés aux yeux et à la barbe des profanes avec le sang desquels ils écrivent l’histoire. Que sont en effet les monuments aux morts présents dans toutes nos communes et qui narguent toujours dialectiquement l’église communale, si ce ne sont des tours de Babel ? Des chrétiens les fleurissent et se signent devant ces obélisques car pour eux ils représentent leurs parents morts à la guerre ou la Patrie au sens étymologique de terre de nos pères[8], à laquelle on doit respect et amour au titre du quatrième commandement. Imaginent-ils un seul instant que pour ceux qui les ont édifiés, ils symbolisent le défi envers Dieu et la mémoire des héros malgré-eux qui, avec leur sang et sans le savoir, ont franchi un degré de cette échelle sacrilège érigée vers le Ciel pour le décrocher ?
Extraits.

Dominicaines enseignantes (Saint Pré – Brignoles) – PRECIS D’HISTOIRE  (1990 ; éditions Fideliter ; 112 route du Waldeck 57230 EGUELSHARDT.) 5 tomes : 
Tome I : L’Antiquité Greco-Latine ; la France de 496 à 1328.
Tome II : La France de 1328 à 1774.
Tome III : La France de 1775 à 1870.
Tome IV : Histoire contemporaine (en deux volumes : I de 1871 à 1945 et II  de 1945 à 1990)
Cet ouvrage ne constitue pas un cours détaillé mais seulement, comme son nom l’indique, « un précis ». C’est pourquoi il sera d’une grande valeur pour celles et ceux – sans doute nombreux – qui ont oublié les leçons de leur jeunesse. De plus, il présente une lecture catholique de l’histoire (quoique peut-être un peu trop maurassienne), et non pas matérialiste comme le font les traités en vigueur dans l’enseignement public ou assimilé.

Mgr. Henri Delassus – La conjuration anti-chrétienne. Ce livre de plus de 1300 pages, commencé en 1910 et terminé après la Grande Guerre constitue probablement la meilleure synthèse existante sur le sujet. Partant toujours du concret discernable par tous, Mgr Delassus remonte progressivement la série des causes pour en arriver à la vraie clé de Révolution universelle, qui est théologique. Malgré la grande profondeur du texte, le style est toujours simple, les boursouflures absentes. 
Il existe de ce livre deux versions : une qui est une reproduction sous forme de photocopies de l’édition originale en trois volumes (Editions Saint-Remi  BP 80 33410 CADILLAC http://editions.saint-remi.chez.tiscali.fr/, maison spécialisée dans la reproduction d’ouvrages dits « anti-libéraux » souvent très difficiles à trouver) et une version en un volume, plus facile à lire, dont le texte a été entièrement ressaisi (Editions SCIVIAS, CP 1792, 300 rue St-Paul Québec (Québec)). On peut trouver cette dernière à la procure des Dominicains d’Avrillé (Cf. infra) ou aux  Editions Pamphiliennes, B.P. 51, 67 044  Strasbourg Cedex.

Jacques Crétineau-Joly – L’Église romaine face à la Révolution, Cercle de la Renaissance française, Réédition de l’ouvrage original de 1859. En dépit d’une certaine admiration pour Napoléon, ce livre, qui n’est qu’une version expurgée d’une première mouture (« Histoire des sociétés secrètes »), mise au bûcher par son auteur lui-même à la demande du Vatican vraisemblablement pour des raisons de prudence (le contexte politique s’était dégradé), montre bien les méthodes employées par les sociétés secrètes pour renverser l’Église - si la chose était possible -. Cet ouvrage a été établi à partir de documents d’archives fournis à l’auteur par le pape Grégoire XVI. On peut le trouver facilement sur l’Internet. Extrait1Extrait2.

Epiphanius - Maçonnerie et sectes secrètes ; le côté caché de l’histoire. ISBN 2-913643-12-4. Nouvelle édition, 2005. Cette somme traduite de l’italien (800 pages faciles à lire et écrites en excellent français), d'une richesse de documentation exceptionnelle, est surtout orientée vers les instruments internationaux de la Révolution (CFR, Bilderberg, Fabian Society, etc.) et leurs origines et activités occultes. Toutes les citations sont assorties de références précises permettant les vérifications et les approfondissements. Ce travail de haute compétence intègre les acquis d’un siècle de recherche française et italienne sur la question. Index des noms cités très important. Éditeur : Courrier de Rome BP 156, 78001 Versailles Cedex. Version italienne : EPIPHANIUS, Massoneria e sette segrete : la faccia occulta della storia, Editrice “Ichthys” Via Tirlussa, 45 ; 00041 Albania Laziale (Roma).

Glenn Alexander Magee - Hegel and the Hermetic TraditionISBN 0-8014-3872-1. Cornell University Press, Ithaca and London, 2001. Hélas uniquement en anglais, ce livre est véritablement à notre avis le meilleur que l’on puisse trouver actuellement sur Hegel. Ecrit avec la rigueur et l’érudition d’un universitaire, l’ouvrage évite la caricature sans passer à côté de la réalité de ce que fut l’ « œuvre » du mystificateur Hegel : l’exposé d’une méthode violente de fabrication de l’histoire destinée à lui faire atteindre sa prétendue « fin » : la fusion universelle de tout dans le Grand Tout, qui se confond alors avec « l’Esprit ». Il a beaucoup été écrit sur Hegel, mais soit on n’a pas compris que tout était crypté (la clé de lecture se trouvant dans la préface de sa Phénoménologie de l’Esprit) et on n’a vu qu’anomie dans l’ancien pensionnaire du Stift, soit on a fait en partie semblant de ne pas comprendre tout en en disant suffisamment assez pour mettre l’eau à la bouche aux esprits gnostiques et les pousser vers l’initiation (e.g. J. d’Hondt). Ici, on a droit à la vérité telle qu’elle est, sans rien y ajouter ni en retrancher. Ce qui est allégué est démontré et expliqué. Le tableau est assez effrayant. Il est hélas difficile de ne pas penser que les évènements violents auxquels nous assistons depuis un siècle semblent une parfaite application de la fameuse « dialectique hégélienne ».

Étienne Couvert - Professeur de lettres classiques et de philosophie émérite, Étienne Couvert a consacré un grande partie de sa vie à l’étude de « la gnose », le terme devant ici être pris non au sens historique de gnose chrétienne des premiers temps du christianisme mais au sens analogique, beaucoup plus vaste et qui désigne alors une réalité de tous les temps (cf. infra la  définition qu’en donne M. l’abbé Belmont). Tous ses livres sont édités aux éditions DPF de Chiré. En voici la liste : La gnose contre la foi, La gnose universelle, La gnose en question, De la gnose à l’œcuménisme, La vérité sur les manuscrits de la mer morte. Ces ouvrages se lisent avec une grande facilité tout en étant solides sur le plan scientifique. Au fil des pages, on apprécie le l’art littéraire de l’auteur et sa connaissance sûre de la philosophie de saint Thomas apparaît partout en filigrane. Tout ceci sans nuire à la simplicité et à l’humilité - pour ne pas dire la charité - du texte, vertus qui sont, on peut le penser, à l’image de celles de l’auteur. Il est certain que les mêmes choses ou presque ont été dites de manière plus « scientifique » et parfois plus complète par M. l’abbé Julio Meinvielle dans son De la Cabale au progressisme (Éd. Saint Rémi), mais pour être profitable à qui l’aborde, ce dernier ouvrage nécessite des connaissances préalables (philosophiques, théologiques, historiques) qui en limitent l’accès au petit nombre. 
On doit toutefois regretter le manque de références dans les citations. Il s’explique probablement par le fait qu’Étienne Couvert a appliqué la méthodologie en vigueur dans l’enseignement secondaire, où il enseignait, qui est une méthodologie de première approche et qui est moins exigeante que celle pratiquée par l’Université. Mais l’auteur n’a rien inventé et il serait facile de compléter son travail sur ce point. Malheureusement, il a donné par là-même le bâton pour se faire battre … par les ennemis de la vérité, qui sont dans l’incapacité de réfuter ses arguments à la régulière.
On trouvera ici un lien sur un texte de l’auteur paru la revue Lecture et Tradition : Bref panorama de la littérature  gnostique en Angleterre.
  
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« beatus vir qui non abiit in consilio impiorum et in via peccatorum non stetit et in cathedra pestilentiae non sedit »
Heureux l’homme qui ne suit pas le conseil des impies, ne demeure pas dans le péché et ne s’assied pas à la chaire de pestilence (Ps 1, 1)

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LE CATECHISME SELON LA SOMME THEOLOGIQUE DE SAINT THOMAS D’AQUIN (1919)
par le fr. Thomas Pègues O.P

Ce catéchisme est précédé d’un Bref d’approbation du pape Benoît XV daté du 5 février 1919. Il est l’expression de la foi la plus orthodoxe et constitue de ce fait une référence pour ceux qui ont cette foi et pour ceux qui ne l’ont pas.

Extrait (Deuxième section. Vue détaillée du retour de l’homme à Dieu. 1. Des actes bons ou mauvais considérés dans le détail ; de leurs espèces et selon les conditions de leur état ordinaire parmi les hommes ; les vertus théologales) :

[…]
— Y a-t-il quelqu’un qui soit assuré de ne pas se tromper sur le sens de la parole de Dieu dans l’Écriture sainte, et où qu’elle se trouve ?
— Oui, c’est le souverain pontife, et par lui l’Église catholique dans son enseignement universel (q. 1, a. 10).
— Pourquoi dites-vous que le souverain pontife et, par lui, l’Église catholique dans son enseignement universel ne peuvent pas se tromper sur le sens de la parole de Dieu dans l’Écriture sainte, et où qu’elle ait été conservée ?
— Parce que Dieu lui-même a voulu qu’ils fussent infaillibles.
— Et pourquoi Dieu a-t-il voulu qu’ils fussent infaillibles ?
— Parce que sans cela les hommes n’auraient pas eu les moyens nécessaires d’arriver sûrement à la fin surnaturelle à laquelle il les appelle (q. 1, a. 10).
— Est-ce là ce qu’on veut dire quand on dit que le pape et l’Église sont infaillibles dans les questions qui touchent à la foi et aux mœurs ?
— Oui, et c’est là très exactement le sens de ces expressions, et l’on veut dire que le pape et l’Église ne peuvent jamais se tromper ni nous tromper, quand ils livrent ou interprètent aux hommes la parole de Dieu, en ce qui touche aux vérités essentielles qui regardent les choses qu’il faut croire ou qu’il faut faire, pour obtenir ce qui doit être un jour notre bonheur parfait.
[…]

  
TOTALITARISME

« […] Donc, ces évêques avaient abandonné la doctrine sociale de l’Église et avaient méconnu la condamnation très solennelle du communisme que fit Pie XI avec son encyclique  Divine Redemptoris  en 1935. Le Pape condamna d’abord le communisme ; puis le nazisme avec  Mit Brennender sorge, puis le fascisme avec  Non abbiamo bisogno. Donc tous les systèmes erronés de notre temps furent foudroyés par Pie XI.
Mais ses plus récents successeurs ont caressé d’abord le socialisme, puis le libéralisme, c’est-à-dire le totalitarisme : parce que le libéralisme est un totalitarisme.
Le libéralisme dit : l’État est tout, et c’est l’État qui dit ce qui est bien et ce qui est mal ; il n’y a aucune loi supérieure à la volonté de l’État et dans laquelle l’État puisse trouver un frein, une règle, une orientation.
C’est là le totalitarisme, enseigné en Europe par les régimes totalitaires du siècle passé et devenu ensuite le principe formel de tous les états modernes, parce que tous les états modernes considèrent que la volonté de l’État est la volonté suprême, qui exige une obéissance sans condition. […]
Que l’État soit totalitaire, presque personne ne s’en aperçoit, parce que tout le monde approuve ce totalitarisme. C’est là la question : quand on peut opposer à une affirmation, à une exigence, l’autorité de l’État, la question est résolue. […] » Romano Amerio, Stat Veritas, Publications du Courrier de Rome, BP 156, 78001 Versailles Cedex. Les mises en gras sont de nous.

Deux commentaires sur cette citation.
a/ Sur la citation elle-même. Il conviendrait d’ajouter - ce que ne fait pas l’auteur, qui semble ignorer l’existence d’une méta-histoire -, que l’État n’est que la façade visible et le bras armé du véritable pouvoir, qui, lui, est invisible. Nous renvoyons ici à Augustin Cochin (cf. supra) pour une approche au premier degré de cette réalité, puis à Epiphanius, J.-C. Lozac’hmeur et autres (cf. supra) pour aller au-delà.
b/ Sur l’auteur. Mort en 1997, de nationalité italienne mais résidant en Suisse, Romano Amerio était ce qu’il est convenu d’appeler « un savant ». Sa profonde érudition s’étendait à la philologie, à la philosophie (sans guillemets) et à la théologie. Il s’est fait connaître du monde catholique traditionnel avec la publication de deux ouvrages critiques sur Vatican II et ses suites : Iota unum (Nouvelles Éditions Latines, 1987) et Stat Veritas(Éditions du Courrier de Rome, 1996). Ces deux livres, dont le premier est imposant (660 pages) contiennent des analyses d’une grande pertinence. La dignité indéfectible avec laquelle des choses fort indignes sont décrites dans leur crudité force le respect, même du lecteur hostile aux thèses de l’auteur.
Cependant ces ouvrages recèlent une grave défectuosité. On ne peut soupçonner M. Amerio d’ignorer le principe de non-contradiction : son oeuvre crie la contradiction qui jaillit de la confrontation entre la foi de l’Église et les nouvelles doctrines. Hélas, le discours puissant de M. Amerio est lui-même gros d’une énorme contradiction : l’Église ne peut donner un scorpion à ses enfants qui lui demandent du pain et ne peut « varier » dans ses enseignements sur la foi et les moeurs comme l’indique le sous-titre de Iota Unum : « Étude des variations de l’Église catholique au XX° siècle ».
Pourtant, l’auteur formule presque la conclusion que l’on attend impatiemment à la page 153 de Stat Veritas : « Dans les premiers temps de Vatican II, les gens disaient : Ils ont changé la religion. C’est exactement ça, ils ont changé la religion. ». Mais, si c’est bien le cas, et ça l’est, le chef de cette nouvelle - et fausse - religion n’est pas « le Saint Père », i.e. le Vicaire de Jésus-Christ, comme on peut le lire sur la même page quelques lignes plus bas « car le Saint Esprit n'a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu'ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu'avec son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les apôtres, c'est-à-dire le dépôt de la foi. » (Ier Concile du Vatican, Constitution Pastor æternus, c. 4). Magistère authentique est infaillible lorsqu’il statue sur la foi et les mœurs à destination de l’Église universelle, selon le mode extraordinaire, et aussi selon le mode ordinaire ; il ne peut se contredire, ce qui le rendrait inconsistant, comme est inconsistant un cercle carré. Si un homme aussi éminent que M. Amerio tombe lui-même dans l’erreur qu’il dénonce (en limitant implicitement l’infaillibilité aux définitions dogmatiques solennelles, que les novateurs se contentent « d’oublier » et de contredire par la praxis), c’est que chez lui, les habitus catholiques, notamment le respect et l’obéissance dus au Vicaire de Jésus-Christ prévalent sur ceux de l’homo rationalis qu’il est pourtant éminemment. Et c’est « normal » qu’un catholique réagisse ainsi par un effet de rémanence de comportement, lequel subsiste un certain temps après que le contexte qui l’informait a disparu. C’est bien pourquoi, quelle que soit l’âpreté de la critique que l’on formule sur les maîtres de cette nouvelle religion, si on assortit cette critique de la reconnaissance en eux des représentants de l’Autorité, on apaise l’ire des fidèles fidèles, mais on laisse ouverte la voie à leur apostasie future. Simple question de temps. Pour cette raison, on ne peut, nous semble-t-il, conseiller la lecture des livres de Romano Amerio aux personnes n’ayant qu’une connaissance de seconde main, et donc possiblement incomplète et déformée, de la doctrine de l’infaillibilité de l’Église. C’est en effet dans cette connaissance lacunaire, jointe à un obscurcissement des esprits face au principe intangible de non-contradiction que gît la possibilité, ce qu’à Dieu ne plaise, de la chute du dernier carré de résistants. 
Cette importante réserve étant posée, on ne peut que recommander la lecture de ces deux livres, et tout particulièrement de Stat veritas, où les urbanités de Iota Unum ne sont plus de mise.



UNE ERREUR FUNESTE A EVITER

« Le vrai catholique et la politique » par le R.P. Grasset.


ALORS, QUE FAIRE  (ET NE PAS FAIRE) ?

Si tout est fichu, si tout est « pipé », si nous sommes sans cesse manipulés à notre insu, que faire ? Ne convient-il pas, faute de mieux, de travailler à l’avènement de ce que l’on perçoit comme le moins néfaste ? Ne convient-il pas de « s’engager » dans le combat politique institutionnel en « militant » au sein d’un parti qui, même s’il présente des zones d’ombre en opposition au christianisme sur lesquelles il suffira de jeter le manteau de Noé, semble défendre tout de même certaines de nos « valeurs » ? 
C’est là une lourde erreur, qui a pour source le primat – bien souvent inconscient – donné aux finalités terrestres, en vue de la possession, d’ailleurs chimérique, de biens périssables sur notre véritable fin qui est la béatitude en Dieu. Nous invitons donc le notable – dans l’ordre social ou intellectuel – à s’interroger pour savoir s’il ne préfère pas, en dernière analyse, son statut – éphémère - de notable, au Bon Dieu. Si tel n’est pas le cas, alors, nous l’exhortons à comprendre qu’il perd toujours en procédant ainsi et ne fait qu’alimenter la dialectique intra-révolutionnaire, à laquelle il est indispensable. 

« Quod timidi estis, modicae fidei ! »
Pourquoi craignez-vous, hommes de peu de foi ! (Mt 8, 26)

Il y a pourtant quelque chose à faire. La véritable réponse à cette question se trouve magistralement exposée dans un texte de Luce Quenette : Quid facere ? ? 
On trouvera un autre exposé, tout aussi remarquable dans le texte de FAOUDEL intitulé : 


Ce texte a paru dans La Gazette Royale ( Château de Bonnezeau 49380 THOUARCÉ.  uclf@worldonline.fr), qui nous a autorisé à le mettre en ligne. Précisons que le site Contra Impetum Fluminis n’est en aucune façon lié ce mouvement.

N.B. L’essence de la révolution, au sens générique du terme, est métaphysique : 

« R.- […] Toute idéologie, de droite ou de gauche, qui implique le viol d’une réalité, est luciférienne dans son essence.
Q.- Qu’entendez-vous par « luciférienne » ?
R.- La révolte de Lucifer n’est pas la révolte du mal contre le bien, mais la révolte du bien contre l’être. »[9]  (Vladimir Volkoff, Le Montage, Julliard, l’Age l’Homme, 1982 , p. 256)

C’est donc très logiquement que le texte de Luce Quenette est imprégné de métaphysique. Ainsi, le lecteur qui ignore tout de cette science fera bien – c’est vraiment le minimum - de lire au préalable nos quelques rudiments (vocabulaire de base) s’il veut profiter de la profondeur du texte.

  
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« vae qui dicitis malum bonum et bonum malum ponentes tenebras lucem et lucem tenebras ponentes amarum in dulce et dulce in amarum »
Malheur à vous, qui appelez mal le bien et bien le mal, les ténèbres la lumière et la lumière les ténèbres, amer le doux et doux l’amer (Is 5, 20)

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UNE  DIVISION TERRIBLE DE L’HUMANITE

Les deux Cités
selon l’impérissable expression de saint Augustin :
« Fecerunt itaque civitates duas amores duo, terrenam scilicet amor sui usque ad contemptum Dei, caelestem vero amor Dei usque ad contemptum sui. Denique illa in se ipsa, haec in Domino gloriatur. Illa enim quaerit ab hominibus gloriam ; huic autem Deus conscientiae testis maxima est gloria. »
Deux amours ont donc fait deux cités, l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi, la cité de Dieu. L’une se glorifie en soi et l’autre dans le Seigneur. L’une demande sa gloire aux hommes, l’autre met sa gloire la plus chère en Dieu témoin de sa conscience. (Sanct. Aug. De civitate Dei, Lib. XIV, cap. XXVIII.)

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MAIS QU’EST-CE DONC QUE CET « ETAT DE NATURE »
AU RETOUR DUQUEL OEUVRENT LES INITIES DEPUIS DES LUSTRES ?
Père Emmanuel, Le naturalisme 

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MAIS QU’EST-CE DONC QUE « LA GNOSE » ?
UNE NOUVEAUTE OU ... ?

Une tentative de  définition par M. l’abbé Hervé Belmont

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L’ÉGLISE
 En nous gardant bien de toute véhémence et de tout anathème (que nous n’avons évidemment aucune autorité pour fulminer !) il nous faut tout de même bien nous engager un peu sur ce terrain miné, car c’est là que gît la compréhension de la compatibilité logique des termes de la Foi avec la situation de privation dont nous souffrons depuis la mort de Pie XII. L’enjeu est de taille car le monde mécréant, qui sait bien que l’Église ne variait pas dans ses enseignements jusqu’à Vatican II sait aussi qu’après cet événement, ses chefs contredisent radicalement leurs prédécesseurs. Pour ces païens, la conclusion est claire : l’Église n’était qu’une construction humaine !
Comme il nous semble que plusieurs, même parmi les « tradis », parlent de l’Église sans bien connaître sa nature, confondant le nécessaire et le contingent, la règle et l’exception, nous proposons ici au lecteur qui aime la vérité quelques textes de nature à préciser les choses et ainsi à améliorer la compréhension de crise. Nous en ajouterons d’autres.


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FRATERNITÉ :
Le terme est aimable et emporte l’adhésion,
mais il faut éviter les équivoques !


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VARIA
  
philosophie de l’autoritél’autorité (même sujet que le précédent texte, peut-être plus concret), l’obéissance (R.P. Labourdette O.P., extrait du site de M. l’abbé Belmont),
Quelques encycliques fondamentales : Humanum genus (de Léon XIII, sur la franc-maçonnerie), lettre sur le Sillon (saint Pie X), Cum ex apostolatus sur la conduite à tenir avec un pape hérétique.
La vie intérieure (R.P. Garrigou-Lagrange)
Une brève  définition de la foi. Pour plus de précisions : La règle de notre foi (abbé Murro). Pour plus de précisions encore, cf. La règle de la foi  (abbé Goupil S. J.).
Vatican II, simple concile pastoral ? Où l’on démasque le subterfuge par lequel la FSSPX pense pouvoir masquer sa contradiction sur le pape. Hélas, il est triste de constater que beaucoup de gens très instruits reprennent sans examen un tel sophisme.
La Messe et la « nouvelle messe » : Bref examen critique présenté à Paul VI par les cardinaux Ottaviani et Bacci et élaboré par M.-L. Guérard des Lauriers O.P.
Ce qu’est le  Modernisme (Traduction de l’article du  Dictionnaire de Théologie Dogmatique pour les laïcs de  Parente-Piolanti).
Encyclique Pascendi Dominici gregis (de saint Pie X, sur le modernisme).
Serment anti-moderniste (saint Pie X, 1910).
Les deux aspects de l’Église : la société humaine et la société spirituelle (appelée « corps mystique du Christ »).
Que penser de la « visibilité » de l’Église ?
Comment lire la Sainte Écriture ?  Un texte de Dom Jean de Monléon (dont nous espérons mettre bientôt quelques livres en ligne) repris du site de M. l’abbé Belmont (http://www.quicumque.com) qui l’a numérisé.
L'Enfer existe-t-il ? 
La face cachée du mondialisme vert, retranscription d’une conférence de Pascal Bernardin. Le véritable but de l’écologisme (idem).
Le travail. Un excellent texte du RP. Félix S.J. (Discours prononcé à Vannes en 1850 à l'occasion d'une distribution des prix).


RESUMÉ COMMENTÉ DE L’ANCIEN TESTAMENT

Il s’agit de l’Histoire Sainte Illustrée de l’abbé Lesêtre (Pierre Lethielleux, Paris 1906) légèrement adapté par nos soins (sans aucune modification du texte lui-même).
« […] Mais c’est que l’Écriture est un livre ennemi du genre humain ; il veut obliger les hommes à soumettre leur esprit à Dieu et à réprimer leurs passions déréglées : il faut qu’il périsse ; et, à quelque prix que ce soit, il doit être sacrifié au libertinage. » (Bossuet, Discours sur l’histoire universelle, Ernest Flammarion, Paris, 1916, p.292.).


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« Si tu veux la paix, prends ce qu’on te donne et donne ce qu’on te prends » (Mgr. Ghika)
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QUELQUES LIENS

L.I.E.S.I. Compte-tenu de la densité et de la rapidité de succession des évènements, la question de savoir où et comment collecter des informations tant soit peu fiables se pose de façon de plus en plus pressante dans la mesure où chacun devra s’engager positivement devant certains choix comme se faire vacciner ou non contre la « grippe A ». Bien que l’objet du présent site soit la réflexion en profondeur et non les commentaires « à chaud », risqués et sujets à tous les pièges et brouillages, il nous semble que nous ne pouvons rester muets sur la question. C’est pourquoi nous proposons à nos lecteurs de s’abonner, au moins à titre d’essai, à la lettre du L.I.E.S.I. (http://www.editions-delacroix.com/librairie/index.html?c70.html). Cette publication, à laquelle il ne faut évidemment pas attribuer une infaillibilité que ses auteurs eux-mêmes ne lui accordent pas, présente cependant l’avantage sur d’autres d’être catholique, même si on n’est nullement tenu de partager l’ensemble des thèses et opinions promues par les Éditions Delacroix. On peut également regretter que l’auteur ne signale pas, lorsqu’il les découvre,  les inévitables erreurs factuelles et approximations que contient sa lettre. Même si c’est par manque de place, il a tort sur ce point car, habilement exploitées, elles peuvent entamer sa crédibilité.   Si le risque majeur encouru par qui s’attacherait trop à cette publication proposant du « prêt à penser » est de déléguer inconsciemment son jugement à ses rédacteurs, il faut cependant bien voir qu’un jugement quelconque doit se fonder sur des données les plus exactes possibles, que le citoyen de base n’a en aucune façon la capacité de récolter, contrairement à une équipe spécialisée. Entre penser juste (et encore, dans le meilleur des cas) avec des données issues du bouche à oreille totalement incertaines ou mêlées d’erreur dans des proportions inconnues et accorder une confiance raisonnable et révocable à un petit groupe aguerri craignant Dieu, la seconde alternative nous paraît l’option la plus sûre et donc la plus conforme au tutiorisme.
Fundamentals of Symbolism.     http://agdei.com/Universalsymbolism.html et  http://agdei.com/Universal%20Symbols2.html . Une étude magistrale du symbolisme chrétien et anti-chrétien que personne ne peut ignorer en des temps où le symbolisme luciférien envahit tout, des bouteilles d’eau minérale aux boîtes de médicaments en passant par les documents officiels de l’Etat. Qui le traduira en français ? On peut penser que l’auteur serait d’accord.
Vulgate (en latin). C’est la seule dont l’inerrance soit garantie : Concile de Trente, IVe session, Décret sur les Ecritures Canoniques du 8 avril 1546). Il existe plusieurs versions de la Vulgate, le texte original de saint Gérôme ayant subi des corrections de détail au cours des temps. Pour la version corrigée, dite Clémentine, voir le site remarquable http://vulsearch.sourceforge.net/gettext.html.
Bible du chanoine Crampon ; elle n’est pas exempte de reproches - loin s’en faut[10] -, mais c’est probablement la moins mauvaise des Bibles modernes traduites directement d’après l’Hébreu et elle a l’avantage d’être relativement facile à trouver et … à télécharger. On lui préférera cependant la Vulgate en français (La Sainte Bible par Jean Baptiste Glaire, commentaires de F. Vigouroux : traduction d'après la Vulgate, rééditée en 2002 aux éditions DFT).
Œuvres complètes de saint Thomas d’Aquin. En latin : Œuvres complètes de saint Thomas d’Aquin et en français :  http://docteurangelique.free.fr/.
Vous ne connaissez pas le latin ? Apprenez-le !  ; pour la grammaire, nous préférons  http://bcs.fltr.ucl.ac.be/gramm/001.tabgram.html
Une incroyable compilation de textes classiques en latin : http://www.thelatinlibrary.com/
Pour ceux qui comprennent l’espagnol : http://www.elbrigante.com/ . « Blog » catholique simple, direct, profond néanmoins et … orthodoxe.
SODALITIUM est le nom de la revue de haut niveau publiée par l’Institut Mater Boni Consili de Verrua (Italie), tenant de la « thèse de Cassiciacum », laquelle affirme que depuis au minimum la fin du Concile Vatican II, les papes ne le sont que « materialiter » (ils ont été canoniquement élus jusqu’à preuve du contraire, non fournie à ce jour) et non « formaliter », ce qui fait qu’ils ne sont pas l’Autorité, c’est-à-dire Vicaires de Jésus-Christ. (Cf.  Le problème de l’autorité et de l’Episcopat dans l’Eglise).
SITE DE M. L’ABBÉ H. BELMONT. Il s’agit également d’un site de haut niveau, tenant de la  « thèse de Cassiciacum » comme le précédent et contenant de nombreux documents du plus haut intérêt comme de la plus parfaite orthodoxie chrétienne. Il diffère cependant du précédent et de Contra Impetum Fluminis sur la question des sacres épiscopaux sans mandat pontifical, sacres auxquels M. l’abbé Belmont est farouchement opposé. Nous ne souhaitons pas, en tout cas pour l’instant, disputer de cette question bien qu’elle soit d’importance et que nous pensons qu’il existe des arguments à opposer à ceux avancés comme péremptoires par M. l’abbé Belmont.
Liens vers des sites hétérodoxes dont le contenu est à considérer avec une grande précaution. On y trouvera cependant parfois des perles. Au milieu de beaucoup de gangue. Mais « Non respicias a quo audias, sed quidquid boni dicatur, memoria recommenda » nous a dit saint Thomas dans ses conseils.
Remarque. Contra Impetum Fluminis n’est en aucune façon lié à l’Institut Mater Boni Consili, mais force est de reconnaître que la thèse de Cassiciacum fournit une explication de la situation de privation actuelle, qui :
1°/ Ne viole pas le principe de non-contradiction.
2°/ N’ampute pas la doctrine catholique de l’infaillibilité du Magistère Ordinaire Universel de l’Eglise.
3°/ … n’a jamais été réfutée autrement que par la calomnie, le silence ou le mépris condescendant.
Il nous semble que l’honnête homme se devrait au moins de l’étudier.
On peut désormais télécharger sur leur site la revue SODALITIUM à partir du n° 38, ce qui constitue une documentation d’une exceptionnelle en qualité, quantité et diversité. 

SUR MGR. GUÉRARD DES LAURIERS

Mgr. Michel-Louis Guérard des Lauriers fut une éminente personnalité de la Tradition catholique. Comme tel, il n’échappa pas aux attaques les plus virulentes, attaques émanant hélas du sein même de la dite « Tradition »[11], terme équivoque qui ne saurait désigner un concept. Ces attaques continuent d’ailleurs aujourd’hui, directement en lui prêtant des thèses fabriquées ad hoc et ne sont pas les siennes, indirectement, par la calomnie, ultima ratio malorum, par le biais de Mgr. Thuc. Pour se faire une idée de ce qu’il fut réellement, il nous semble que le tableau qu’a dressé de lui M. l’abbé Murro, qui l’assista spirituellement pendant les 45 derniers jours de sa vie à l’hôpital de Cosne sur Loire, dans Sodalitium n° 18 (*) est parfaitement objectif (et poignant). Le lecteur jugera. On lui doit entre de nombreuses études d’une valeur inestimable la thèse de Cassiciacum et la rédaction du Bref examen critique sur la nouvelle messe. Parmi les arguments opposés à la thèse de Cassiciacum, figure celui de la « visibilité » de l’Église, qui tomberait en défaut. On trouvera ici la réponse du grand théologien. Ce texte illustre bien les méthodes employées contre lui.

(*) Numérisé par nos soins d’après un exemplaire original dactylographié. Non disponible actuellement sur le site de l’IMBC.

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« Pour commencer à entrevoir Dieu, il faut déjà s’être perdu de vue » (Mgr. Ghika)

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VERS LA CONFUSION MENTALE UNIVERSELLE
État de la situation en janvier 2009

Le monisme (il n’y a qu’une seule substance, les êtres séparées que nous semblons discerner ne sont que des « émanations » d’un même être) et son cousin germain le panthéisme (tout est Dieu) sont des doctrines erronées[12] qu’il très facile de réfuter de multiples façons (Cf. Collin, Jolivet, etc.). Toutes ces réfutations, on s’en doute, sont fondées in fine sur le principe de non-contradiction (ou « principe du tiers exclu » qui lui est équivalent) : un jugement et sa négation ne peuvent être simultanément vrais[13]. D’où la tentative démentielle d’effacer de l’esprit humain le dit principe de non-contradiction, tentative opérée par les superbes, qui, assimilés à la plante verte, laquelle ignore le bien et le mal, espèrent ainsi pouvoir se livrer de manière a-morale à tous leurs appétits désordonnés. Tel est l’objet de la Révolution, qui emploie à cet effet différentes techniques que l’on trouve en partie décrites dans nos textes  subversion,  désinformation. On pourrait penser que c’est impossible. Mais il n’en est rien. On doit même constater que plus les gens sont instruits, et plus ils sont touchés. Ceci n’a rien d’étonnant car l’école est un centre de Brain Control particulièrement efficace. La laïque ! s’écriront les « tradis », la laïque, pas les écoles ni les séminaires « de la Tradition » ! Est-ce si sûr ?
Voici deux textes, qui sont des commentaires d’une phase d’une gigantesque opération de désinformation-subversion, phase qui s’est déroulée en janvier 2009 et est connue sous l’appellation de « Levée des excommunications ». On pourra penser que nous les insérons ici pour réaliser de la publicité par prétérition en faveur de la thèse de Cassiciacum. A la vérité, la première raison en est que les deux analyses, l’une émanant de l’IMBC, l’autre de M. l’abbé Belmont, et qui ne sont probablement pas exemptes des imperfections inhérentes aux productions humaines, constituent un instantané de la situation à cette date. Nous demandons au lecteur bonae voluntatis qui n’adhère pas à la thèse ni à ce qu’il peut y avoir d’opinion personnelle, voire de polémique, dans ces textes  de les lire uniquement en tant qu’ils mettent en lumière des confusions dramatiques dues au viol du principe de non contradiction. Si ces confusions sont recherchées et provoquées par quelques wire-pullers mal intentionnés, elles sont cependant reçues comme des vérités révélées par un grand nombre bien intentionné qui s’adonne à un psittacisme béat sur la foi qu’ils accordent aux autorités autoproclamées Autorité qui en sont la source de diffusion. 
Remarque. Nous n’abordons pas ici l’aspect proprement médiatique de l’opération de janvier 2009, avec l’affaire dans l’affaire, « l’affaire Williamson », qui mériterait cependant une étude propre, tant elle est exemplaire sur le plan des méthodes. Cette étude a été menée par  d’autres, non sans la polluer hélas par des considérations sur la prétendue « vraie pensée » de Mgr. Lefebvre et « la ruine de son œuvre » par quelques « infiltrés », alors que si ruine de son œuvre il y a et si infiltrés il y a, cette situation n’a d’autre cause que la duplicité cogitatione, verbo et opere  sur la question du pape maintenue avec pertinacité par l’ancien archevêque de Dakar. Si on s’imagine qu’en purgeant la société ecclésiastique qu’il a fondée de quelques membres suspects tout en maintenant la duplicité génératrice (et on ne corrige pas un fondateur qui fait l’objet d’un culte - même si on corrige un « pape » ! -), on repartirait sur des bases solides, on se trompe lourdement, les mêmes causes produisant les mêmes effets.

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AVIS AUX CANDIDATS A LA CONVERSION

« En nous donnant au Christ, nous nous sommes exposés aux ennemis du Christ : la chair, le monde et le démon. Nous avons, pour parler le langage de Job (III, 8), suscité contre nous le Léviathan. Si vous étiez du monde, disait le Seigneur à ses apôtres, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais parce que vous n’êtes pas du monde …, le monde vous hait. Le serviteur n’est pas plus grand que le maître : s’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront. (Jo 15, 19-20) »
Dom jean de Monléon, Les XII degrés de l’humilité, Cahiers Scivias, CP 1792, 300 rue Saint Paul Québec (Québec), p. 128. Disponible en France aux
Editions Pamphiliennes B.P. 51, 67 044  Strasbourg Cedex. (*), B.P. 51, 67 044  Strasbourg Cedex. (*) 
 (*) Livre dont nous recommandons vivement la lecture … en vue de la mise en pratique des enseignements qu’il contient (Commentaire ascétique sur le chapitre VII de la règle de saint Benoît).

ET ENCORE CECI …

« Mon fils, en entrant au service de Dieu, préparez votre âme à la tentation ; humiliez votre cœur, attendez avec patience dans l'affliction ; prêtez l'oreille, soyez docile aux inspirations de la sagesse ; ne vous hâtez point d'agir ou de parler au temps de l'obscurité ; mais souffrez en paix les retardements de Dieu, restez-lui uni et ne vous lassez pas d'attendre son secours, afin que votre vie soit à la fin plus abondante. Acceptez de bon cœur tout ce qui arrivera, et au temps de votre humiliation, conservez la patience ; car l'or s'épure par le feu, et les hommes que Dieu veut recevoir au nombre des siens sont éprouvés dans la fournaise de l'humiliation. Ayez donc confiance en Dieu dans vos afflictions et soyez assuré qu'il vous tirera de tous ces maux... Vous qui craignez le Seigneur, espérez en Lui, car sa miséricorde viendra vous combler de joie »
Eccles. II, 1-9 (trad. du R. P. Garrigou-Lagrange O. P. in La providence et la confiance en Dieu)


GREGORIEN MP3 : PIECES EXCEPTIONNELLES A TELECHARGER AVANT Q’ELLES NE DISPARAISSENT DU WEB :


Nous recommandons tout particulièrement :
- Office du Vendredi Saint avec chant de la Passion selon saint Jean (Solesmes 1959) 
- Vêpres du dimanche et Complies ; Solesmes 1958)


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empruntées à Mgr. Ghika

Deux conseils pratiques très utiles (du même Mgr. Ghika) adressées aux lecteurs du site qui souffrent de voir la révolution à l’oeuvre  dans leur famille :

« Venge-toi des épreuves dont tu n’arrives pas à comprendre le sens en allant porter du bonheur à des êtres qui t’ignorent.
C’est surtout quand tu te sens anéanti par une lourde peine qu’il est bon d’aller consoler les peines de tes frères. Se donner à de pareilles heures, quand on n’est plus rien. Quand on n’a plus rien en soi, c’est vraiment donner un peu de Dieu … et Le trouver. »

Et cette prière (inspirée du même) 
« Seigneur, je souffre ; voici mes souffrances, prenez-les. Je vous les donne afin que, devenues Vôtres, elles puissent servir à expier les fautes de ceux que j’aime. »
   
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Ruunt saecula, stat veritas.
Immo, stante veritate,
stat homo, stat mundus.
Circumversantur undique et deversamur,
sed veritas nos erigit.
Amice, siste fugam, pone te in centro,
ubi nullus motus,
sed vita, immo vita vivificans.

Romano Amerio, in Stat Veritas.

**********

Enfin, n’oubliez pas d’adhérer à
(Facetia)
           

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Merci de nous faire part de vos remarques.
Le gestionnaire du site. 
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[1]   Nous aimons beaucoup cet auteur, même s’il convient de ne pas confondre ses livres avec des traités de dogmatique. Bernanos était un grand cœur, un grand cœur catholique. C’est même pour cela qu’il est tombé dans beaucoup de pièges. Mais il s’en est toujours sorti car son âme redondait d’anticorps contre le mensonge et l’imposture, même complexe et bien fardée. Le rejet de l’imposture - constitutif essentiel du monde moderne - est la clé de lecture de l’œuvre de l’auteur de l’Imposture. Mais s’il frappe le mensonge et l’imposture, il ne frappe pas le menteur ni l’imposteur. Parce qu’il sait que Dieu seul peut sonder les reins et les cœurs et aussi qu’il a compris qu’« il n'est pas un de leurs mensonges dont je ne sois capable de me rendre un moment complice, car le menteur sait le faire conforme à ce que j'attends de lui, il donne un regard et une voix à mon rêve ». Cf. mensonges.
[2] Le terme est à prendre au sens théologique. En ce sens, est charnel, celui qui éprouve  un attachement désordonné aux biens terrestres. Sur cette question, et plus généralement sur la place et le rôle des Juifs dans le monde, notamment depuis deux siècles, au catholique mal converti Drumont qui avait sur la question des vues plus proches du nationalisme païen que du christianisme, on préférera l’abbé Julio Meinvielle, Les Juifs dans le mystère de l’histoire, Editions DFT, ISBN 2-904770-30-5.
[3] décembre 1986 ». Lue intégralement intra muros, dans les Prieurés où il fallait convaincre les Séminaristes hésitants, et même résolus à quitter Écône, de renouveler leur engagement le 8 décembre, la « Déclaration » de Mgr Lefebvre [et de Castro-Mayer], N'A PAS ÉTÉ LUE PUBLIQUEMENT en son intégralité, au moins en certains Prieurés, Saint-Nicolas en particulier ; la partie principale, désavouant Vatican II et W. a été omise. Ainsi, les Séminaristes « durs » sont restés ; et les fidèles continuent d'être bernés.
[4]   Et cela, même si Mgr Lefebvre persiste à vouloir ne pas le voir. Je l'ai expliqué dans l'article cité : note 8.
[5] A l’exception notable, et non sans quelques ambiguïtés, de Deviens ce que tu es, Léon notre fils, Nouvelles Editions Latines, 1969.
[6]   Pas plus qu’on ne démontre l’égalité de deux triangles (qui relève de l’ordre des mathématiques) en les découpant dans du carton et en les pesant (démonstration qui appartient à l’ordre des sciences physiques).
[7] Herder, 1936, volumen I (in fine).
[8]   Et non au sens réaffecté au XVIII°, qui prévaut aujourd’hui. Cf. Les deux patries des Jean de Viguerie.
[9] Autrement-dit, la révolte du bien apparent contre le vrai bien.
[10]   Cf. par exemple l’excellent texte du père Hervé Belmont : http://www.quicumque.com/article-2810189.html. Cette référence ne vaut ni approbation ni désapprobation de l’ensemble des thèses développées par l’auteur.
[11]  Outre l’expérience personnelle que l’on peut en avoir, on pourra lire à ce sujet le petit livre très bien documenté de l’abbé Ricossa, Cristina Campo ou l’ambiguïté de la Tradition, publié par la procure de l’IMBC.
[12] Il existe différentes sortes de panthéismes. Panthéisme et monisme entretiennent des rapports étroits et s’infèrent plus ou moins mutuellement selon les types.
[13]  Encore appelé  « principe de contradiction » ou « principe d’identité » dans sa version ontologique : une chose donnée est ce qu’elle est et pas une autre. Attention : pour qu’un jugement portant sur un sujet (Pierre est beau) et sa négation (Pierre est laid) soient incompatibles, les deux attributs doivent être pris sous le même rapport ou porter sous l’ensemble des rapports (simpliciter). Pierre peut être beau sous tel rapport (celui du visage) et laid sous un autre (celui du corps).